
Le jeudi 7 novembre prochain, ce sera l’expression d’un ras-le-bol généralisé des élus du Muretain. 26 mairies seront fermées et bâchées avec un slogan : « Service public en danger, mairie en danger ! » Président du Muretain Agglo, André Mandement en donne les raisons.
Toutes les mairies du Muretain seront fermées le jeudi 7 novembre, pourquoi ?
C’est une décision unanime des maires du territoire, l’expression d’un ras-le-bol adressé à la fois à l’exécutif national, Gouvernement et Président, qui cible et asphyxie les collectivités locales, menaçant leur libre administration, ainsi qu’à une technocratie toujours plus zélée qui matraque sans vergogne nos décisions et nos projets, décourageant les initiatives publiques et privées.
Ce n’est plus acceptable !
Sur quoi basez-vous ce ras-le-bol ?
Les collectivités locales sont, pour leur immense majorité, bien gérées. Elles votent des budgets en équilibre malgré les baisses des dotations et des retours fiscaux amputés et le renchérissement des projets devant intégrer des normes toujours plus coûteuses. Alors que leur dette ne représente que 8 % de la dette de la France et qu’elles portent une grande part de l’investissement public (82 %) elles sont mises au pilori par des snipers amateurs et inconséquents. Ceux-ci mettent en péril les services de proximité indispensables au quotidien de nos concitoyens.
Ce n’est pas nous, les maires et présidents, qui avons creusé la dette par des décisions politiques fiscales et budgétaires inefficaces et coûteuses relevant plus de l’idéologie et de l’amateurisme que de l’efficience et du sérieux. La dette à Muret, par exemple, malgré tout ce qui nous opprime et nous contraint, c’est zéro.
Vous n’entendez pas participer à l’effort collectif pour redresser la dette de l’Etat ?
Les maires, dont je suis, ne sont pas contre l’effort collectif pour redresser notre pays, mais la contribution doit être juste et équitable. Alors que le logement, l’emploi et les mobilités sont des préoccupations majeures pour nos concitoyens, la loi Zéro artificialisation nette (ZAN) par exemple, certainement trop pieuse et ambitieuse, contraint trop le nécessaire développement de nos territoires et conduit à la faillite. De plus les bons élèves qui ont été économes en utilisation foncière et qui doivent porter la dynamique territoriale, comme Muret, sont punis. D’autant plus avec des censeurs hors sol, bien au chaud et particulièrement zélés qui massacrent le Plan local d’urbanisme (PLU) de Muret et l’essor économique du Muretain. Il faut être solide pour résister, je comprends les maires, nombreux, de petites et grosses communes, qui jettent l’éponge.
Ancien ministre de l’économie, Bruno Le Maire avait déclaré que les collectivités locales dépensaient trop…
L’idée de laisser penser que les collectivités locales dépensent trop c’est de l’idéologie et de la fiction plus que du réalisme. À ceux qui prônent cette politique je demande de dire ce qu’il faut supprimer. Faut-il cesser d’entretenir notre patrimoine, nos lieux publics, nos routes, nos rues, nos places, nos écoles ?
Faut-il supprimer nos cantines scolaires, nos crèches, nos services aux familles ? Faut-il supprimer nos aides aux plus démunis, à nos associations culturelles et sportives, etc. créatrices de lien social ? Faut-il supprimer nos polices municipales ? Faut-il ne plus investir dans le logement, le logement social, les mobilités, le développement économique et la transition énergétique de nos territoires ?
Dès 2020, le président Macron a supprimé progressivement la taxe d’habitation qui était une source de revenu important pour les collectivités locales. Qu’en pensez-vous ?
Avoir supprimé, sans réelle compensation, la taxe d’habitation a été une faute majeure. On le voit bien aujourd’hui. Ceux qui en ont décidé ainsi, en faisant porter l’effort fiscal exclusivement sur les propriétaires ont généré une inégalité flagrante, un sentiment d’exaspération et mis à mal la libre administration de nos collectivités. Déposséder les élus c’est les déresponsabiliser, c’est donner la main à l’administration et à la technocratie, c’est creuser un peu plus le fossé entre les citoyens.
Êtes-vous favorable à son remplacement par une taxe dite universelle ?
Le problème n’était pas la taxe d’habitation mais ses critères flous de détermination de ses bases. Moi je suis pour l’impôt juste, celui qui permet de financer au bon niveau les politiques locales et les services publics en redonnant la main aux élus de terrain et aux citoyens qui élisent ou censurent leurs élus.
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