Jacques Berthelot, le dernier maire de droite de Brest, est décédé

Il reste le dernier à avoir battu la gauche lors d’une élection municipale à Brest : Jacques Berthelot, qui s’était retiré à Plougonvelin, à la fin de sa carrière politique, est décédé, jeudi, à l’âge de 78 ans. En mars 1983, il avait été élu maire (RPR) de la cité du Ponant, en battant le socialiste Pierre Maille, avec 590 voix d’avance. Un mandat de courte durée : un an et demi plus tard, miné par les guerres intestines et les courants contraires de la droite de l‘époque, Jacques Berthelot prend la décision de démissionner de ses fonctions de maire de la ville de Brest.

Soupçonné d’autoritarisme par le RPR Bertrand Cousin, remis en question par les adjoints du Parti républicain, Jacques Berthelot aurait su que son compte administratif, initialement prévu au conseil municipal de juillet 1985, n’aurait pas eu de majorité au vote. Il part brutalement, « sans précédent dans la vie politique française », n’hésite pas à commenter la télévision. Il est remplacé par Georges Kerbrat, qui restera en fonction jusqu’aux élections de 1989.

« Un élu engagé pour son territoire et ses convictions »

Également conseiller régional, Jacques Berthelot a surtout été conseiller général du canton de Brest-Cavale-Blanche-Bohars-Guilers, de 1985 à 1998. Il a siégé auprès du président Charles Miossec. « Il a su représenter, auprès de lui, les intérêts de la ville de Brest et de la métropole qu’il avait tant à cœur. C’était un élu engagé pour son territoire et ses convictions », réagit Maël de Calan, l’actuel président du conseil départemental, en annonçant qu’une minute de silence sera observée à l’occasion de la prochaine séance plénière.

Se disant « attristés » par cette disparition, Bernadette Malgorn et son groupe d’opposition à la ville rendent également hommage « à ce gaulliste de conviction et personnage atypique de la vie politique brestoise ». « Il a donné une partie de son temps à la ville de Brest et à ses habitants, je lui adresse l’hommage républicain qui lui est incontestablement dû », prolonge François Cuillandre, l’actuel maire de Brest.

Né à Nantes, agrégé de mathématiques, Jacques Berthelot avait aussi tenté de devenir député. En 1997, il est battu par le socialiste Tino Kerdraon. Cinq ans plus tard, il se présente en dissidence de la candidate de droite, Claudine Péron, mais perd cette primaire à droite, et c’est finalement la socialiste Patricia Adam qui sera élue au second tour.