La Mission Libération appelle les Français à témoigner de la façon dont eux-mêmes ou leur famille ont vécu la Libération du pays du joug nazi en 1944-1945. Une démarche similaire a été lancée par le ministère des Armées pour collecter des archives. Deux démarches pour consolider le devoir de mémoire.
À l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, un appel à témoignages avait été lancé avec succès auprès des Français. Chacun s’était plongé dans la mémoire des Poilus avec lettres et photographies. Les pouvoirs publics réitèrent cette opération de mémoire cette année à l’occasion du 80e anniversaire de la Libération afin de recueillir les témoignages des Français.
En février dernier, la « Mission Libération » présidée par Philippe Etienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, a mis en ligne un site internet * qui héberge du contenu institutionnel, des articles d’historiens, des entrées thématiques, des documentaires, interviews, ou podcasts qui racontent cette époque charnière 1944-1945.
La Mission a donc ensuite lancé un appel à témoignage des Français « pouvant raconter leur expérience de la Libération sur le territoire français lorsqu’ils étaient enfants et à se rapprocher de la Mission Libération pour nouer des partenariats. »
Les témoins peuvent ainsi contacter la Mission Libération (par courriel contact@80ansliberation.fr) qui a établi en novembre 2023 un processus de labellisation des projets. Plus de 1 000 projets dans toute la France ont été pris en compte. « Les projets labellisés sont répertoriés et cartographiés sur le site de la Mission Libération et sur les sites des préfectures concernées à l’échelle locale, afin d’avoir une vision d’ensemble des initiatives », explique la Mission, persuadée que « notre mémoire collective ne résistera à l’usure du temps qu’en se transmettant à la jeunesse. »
La Grande collecte des archives
Une autre initiative pour collecter des témoignages a vu le jour en avril dernier avec l’ouverture au ministère des Armées de la « Grande collecte des archives relatives à la Libération » pilotée par le Service historique de la Défense (SHD) et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).
« Ces archives personnelles et familiales, de tout type (journaux intimes, correspondance, photographies, dessins, carnets de notes, mémoires, enregistrements oraux ou audiovisuels), issues d’officiers généraux ou de soldats, marins, aviateurs, gendarmes, résistants et morts pour la France, ainsi que d’associations, permettront d’affiner la connaissance que nous avons de cette page de notre Histoire », précise le ministère. Les documents donnés pourront être, par la suite, intégrés dans les campagnes de numérisation des archives de la Défense et mis en ligne sur le site Mémoire des Hommes.
* www.defense.gouv.fr/mission-liberation
** contact@80ansliberation.fr
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