À Audierne, pourquoi le maire Gurvan Kerloc’h ne briguera pas de nouveau mandat en 2026

Oui, c’est ferme et définitif. C’est dû à plusieurs choses. D’une part, il y a un contexte global de défiance de la population vis-à-vis des élus. Aujourd’hui, dès lors que l’on mène un projet, dans l’esprit de certains habitants, c’est parce que les élus, et même les agents, y trouvent un intérêt personnel ou un moyen de s’enrichir. Si j’ai souhaité être maire, c’est pour mener des projets, pas pour que l’on me suspecte de vouloir m’enrichir. D’autre part, les relations avec les services de l’État sont elles aussi assez compliquées. Et puis, au moindre projet, on trouve des opposants avec une contestation souvent orchestrée par la minorité menée par Didier Guillon. Le problème, c’est que notre majorité se trouve aujourd’hui face à une opposition qui n’a jamais connu cette position auparavant et qui se sent dépossédée des pouvoirs de décision.

D’où vient toute cette tension selon vous ?

On sent une exigence beaucoup plus forte des administrés depuis la crise sanitaire. Et puis, lors du précédent mandat, dans lequel je me trouvais dans l’opposition, je m’étais opposé à la fusion entre Audierne et Esquibien non pas sur le principe mais sur la manière. Et je pense que les tensions que l’on ressent dans la commune aujourd’hui sont en partie liées à la manière et la vitesse avec laquelle cette fusion a été menée, avec une périphérie qui se sent lésée par rapport au centre.

Avez-vous une part de responsabilité dans le pourrissement des relations avec l’opposition ?

Certainement, Didier Guillon et moi-même sommes assez vite entrés en confrontation et aujourd’hui, cela ressemble à un duel de coqs mais ça ne m’intéresse pas d’être le coq de la basse-cour. C’est pesant, je n’ai plus envie d’aller au conseil la boule au ventre. Il faut voir l’état des services aujourd’hui à deux semaines du conseil, tout le monde se sent sous pression.

Dans quel état d’esprit êtes-vous pour la fin du mandat ? Pensez-vous intégrer une liste en 2026 ?

Je suis résolu à continuer à faire avancer les choses, la commune et la communauté de communes, à mener des projets. Pour 2026, si je trouve un candidat qui s’inscrit dans la continuité de ce que l’on a fait depuis le début du mandat, je le soutiendrai de toutes les manières possibles, y compris si ça doit passer par une présence sur sa liste.