Après des chutes de plâtre, le maire de Sézanne décide de fermer l’église Saint-Denis

« Il y a un petit souci au niveau de l’église Saint-Denis », amorce Sacha Hewak, maire de Sézanne, ce mercredi 25 septembre 2024 au soir. « On a des petits morceaux de plâtre de la nef qui sont tombés sur les travées de l’église. Ils font cinq ou six centimètres », indique-t-il. Et d’annoncer : « Dans le cadre du principe de précaution, je préfère fermer l’église tant que des travaux ne sont pas réalisés. » Un arrêté municipal sera pris dans ce sens. L’église Saint-Denis sera ainsi fermée au public dès ce jeudi 26 septembre.

« Je n’ai pas envie de prendre de risque. Avec la chute du placo®, ça peut être dangereux si quelqu’un se le prend sur la tête à hauteur de 10 mètres, en plus avec la vitesse… », poursuit le premier magistrat. Dans un premier temps, l’ensemble des travées ont été sécurisées. « On en a sacrifié quatre », indique-t-il.

Même s’il s’agit d’une mesure d’urgence, il n’y a pas péril en la demeure. « Beaucoup de personnes commencent à raconter tout et n’importe quoi sur l’église, comme quoi elle menace de tomber. Il y a quand même eu des travaux d’envergure qui ont été réalisés. Les derniers datent de 2006 ou 2008 de mémoire. L’endroit où le plâtre est tombé est un site qui a été réhabilité il y a 20 ans. Ce n’est pas lié à une dégradation du bâtiment », assure Sacha Hewak.

Les premières conséquences sont que les fidèles ne pourront plus se rendre dans l’édifice religieux. Les messes seront aménagées. « J’ai informé le père Vejux. Une messe sera tout même célébrée, mais dans la chapelle du couvent des Récollets. L’établissement est toujours sacralisé », pointe le maire. Les concerts du Festival baroque, qui devaient se tenir dans l’église entre le 4 et le 6 octobre, seront déplacés dans un autre lieu. « J’ai prévenu Monsieur Rousseau qui organise le festival. Une solution sera trouvée pour faire en sorte que le concert soit maintenu », précise l’édile.

L’église Saint-Denis ne rouvrira pas ses portes tant que des travaux n’auront pas lieu. « Aujourd’hui, on a besoin de réaliser un constat par un architecte des Bâtiments de France puisque c’est un site classé. Malheureusement, ça prend du temps pour avoir un rendez-vous. On se heurte à un problème administratif car le temps d’avoir l’aval de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), je ne peux pas confirmer le montant des travaux et je ne peux pas engager la maîtrise d’œuvre », détaille-t-il.

Ce mercredi, le maire de Sézanne a envoyé des courriers recommandés au préfet de la Marne, au sous-préfet, au président de la Région Grand Est, aux services de la Drac et aux Architectes des bâtiments de France. Son espoir : faire accélérer le processus.

Une fois les diverses autorisations données, quels travaux devront être effectués ? « On a mené une étude il y a deux ans sur les travaux qui étaient nécessaires. L’édifice va bien. Je souhaite les mener le plus rapidement possible, notamment en ayant recours à l’emprunt. L’emprunt était déjà envisagé avant l’événement », explique le maire Sacha Hewak.

Sur la face sud, « il y a des infiltrations. Des vitraux risquent de tomber. Au niveau de la toiture, certaines réparations sont à faire. Quand on avait eu la présentation de cette étude, il était possible d’envisager cinq phases. Celle dite “prioritaire” est de l’ordre de 250 000 € de mémoire. Mais il n’y avait pas d’urgence absolue », insiste-t-il.