Cet été, Midi Libre va à la rencontre de Gardois qui exercent des métiers pas comme les autres. Laurent Augé travaille aux archives municipales de Bagnols-sur-Cèze depuis 1997.
Plans cadastraux, actes notariés ou photos anciennes : plus d’un kilomètre d’archives est actuellement stocké dans les archives communales de Bagnols-sur-Cèze. Laurent Augé, archiviste municipal depuis 1997, est l’un des “gardiens” de ce temple de la conservation. Originaire d’Ariège, le quinquagénaire a découvert ce métier durant ses années d’études d’histoire à l’Université de Toulouse “J’allais souvent aux archives pour avancer mon mémoire. Mais c’est quand j’ai travaillé comme vacataire aux archives départementales d’Ariège que j’ai eu envie d’en faire mon métier.” Diplômé en 1992, Laurent Augé a ensuite passé avec succès le concours de la fonction publique. En 1997, il est affecté aux archives de Bagnols-sur-Cèze.
Des ateliers moulage de sceaux
“Notre but est de conserver les traces de l’action administrative de la collectivité” explique Laurent Augé. Pour cela, l’archiviste doit mener plusieurs missions. Il collecte et conserve les documents ou objets, les classe et s’occupe de la communication du service. Parfois, il reçoit des écoliers et les initie à des petits ateliers comme le moulage de sceaux. “Le métier est différent d’un jour à l’autre. Le matin, on peut réparer un registre comme on peut répondre aux demandes d’actes civils” souligne le Gardois. La rigueur, l’organisation, le goût pour l’histoire et l’attachement au territoire sont ainsi nécessaires pour exercer cette profession.
Aujourd’hui, l’image de l’archiviste travaillant au milieu des manuscrits poussiéreux semble un peu désuète : “Le métier évolue en même temps que les supports. Même si on est encore qu’aux balbutiements de la gestion électronique, l’arrivée de l’informatique a été, pour nous, une révolution ! Les recherches sont beaucoup plus rapides” assure Laurent Augé. Cette transition vers le digital a incité les archivistes à numériser une partie des documents. »Cependant, on constate une baisse de la fréquentation du public car de plus en plus de personnes consultent les registres de l’état civil depuis chez eux » affirme le Bagnolais.
Parfois, il lui arrive de faire des découvertes amusantes. “Quand j’étais en Ariège, je travaillais sur les fonds d’archives d’une papeterie. Je suis tombé sur une publicité de papier toilette qui datait des années 1950. Son slogan était « Le papier qui n’écorche mais qui torche ! », confie, en rigolant, Laurent Augé. La commune de Bagnols-sur-Cèze conserve également des objets insolites comme les clés de sa ville jumelle de Feltre en Italie du Nord ou 10 000 photos léguées par l’ancien journaliste et chef d’agence de Midi Libre Gard rhodanien, Jacques Bonnaud.
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