Marc Bigot, maire de Concarneau : un mandat et puis s’en va

Elles et ils sont plusieurs élu(e) s à le dire et à le confirmer, le plus souvent sous couvert d’anonymat. Oui, le maire de Concarneau, Marc Bigot, a bien annoncé à une partie de son équipe, ces dernières semaines, qu’il envisageait de ne pas briguer un second mandat. Une décision qui n’a pas manqué de filtrer, et qui pourrait avoir donné des ailes à André Fidelin, invitant la semaine dernière l’ancien maire à dévoiler son grand intérêt pour le scrutin de 2026.

Contacté ce lundi, Marc Bigot ne confirme pas l’information. « J’entends et je lis beaucoup de choses depuis quelques jours… à vingt mois de l’échéance, note-t-il. Pour ma part, je me prononcerai fin décembre, début janvier ». Et de résumer son état d’esprit par cette formule énigmatique : « Il y a des jours avec, et des jours sans… ».

« André Fidelin fait ça tout seul dans son coin »

De sa part, on n’en saura pas plus pour l’instant. Mais dans l’équipe de la majorité, dont nous avons réussi à joindre certains membres, on reconnaît que l’annonce d’André Fidelin a fait grand bruit. « Les lignes commençaient déjà à bouger, reconnaît ainsi un élu. On prépare les choses, depuis quelques mois. Mais ce n’est pas l’option sur laquelle on travaille ».

Et de regretter : « Il n’a pas eu la courtoisie de parler à Marc Bigot de cette candidature. Il fait ça tout seul dans son coin. On est beaucoup à être issus de son groupe. Il reste un personnage iconique à Concarneau. Mais c’est dommage que ça se passe comme ça ».

Ils sont ainsi plusieurs, à regretter le timing de cette annonce. « À un an et demi de la campagne, c’est quand même très prématuré », reconnaît Thierry Le Corre, l’adjoint à l’urbanisme et aux travaux qui lui, ne faisait pas partie de l’équipe Fidelin. « D’autant qu’officiellement, Marc Bigot n’a rien annoncé », dit-il.

« J’entends son engagement, et je le trouve légitime »

Sans vouloir « attiser la polémique », un élu assure : « On aura un bilan à défendre ». Avant, plus loin, d’évoquer celui d’André Fidelin : « Sur douze ans, peut-être que tout ce qui aurait dû être fait ne l’a pas forcément été ». Pourtant, il le dit : « A l’arrivée, il faudra qu’on soit tous unis ».

François Besombes, élu dans la majorité depuis 2008, préfère quant à lui voir en André Fidelin celui qui a « réduit de manière significative l’endettement de la ville » et a été « un président d’agglomération très dynamique ». « J’entends son engagement, et je le trouve légitime », poursuit l’adjoint à l’environnement et à la mobilité, qui confie que l’ancien maire l’avait bien informé de son intention avant de la révéler au grand jour.

« Marc Bigot a encore le droit de changer d’avis »

« J’ai toujours dit qu’il était possible qu’un autre candidat se positionne à droite, indique pour sa part Monique Capitaine. Pour André Fidelin, on entendait des rumeurs. Beaucoup de gens voulaient qu’il revienne. C’est un maire de proximité, très attaché à sa ville ». L’adjointe à la stratégie financière n’est « pas choquée » par la situation, même si elle reconnaît que « c’est un peu tôt ».

Monique Capitaine s’attend même à d’autres possibles surprises, dans les mois qui viennent. « Qui dit que, dans l’opposition, on n’aura pas aussi le retour d’« éléphants » ? Et si Gilbert Le Bris était derrière une liste, lui aussi ? ». Un bon moyen de renvoyer la balle dans un autre camp. D’autant que dans le sien, elle l’assure : « Marc Bigot a encore le droit de changer d’avis ».