Au début des années 80, Régis Averous publiait une thèse sur « la sociabilité d’une commune rurale : les Corbières en Languedoc ». Plus de 40 ans après, celui qui fut maire de Saint-Nazaire d’Aude de 2001 à 2012 a décidé de mettre son travail à jour et s’interroge : « Que sont nos villages devenus ? »
Localement, Régis Averous se fit connaître des habitants du territoire à partir de 2001, année où il fut élu maire de Saint-Nazaire d’Aude (village dont il est originaire). Mais son engagement pour le département est en vérité beaucoup plus ancien. L’homme porta en effet de multiples casquettes durant sa riche carrière professionnelle, notamment celles de fonctionnaire des douanes et de délégué départemental des services sociaux du ministère des Finances. « J’avais mis en place une politique pour prendre en charge les enfants dont les parents travaillaient le jeudi, c’était à l’époque le jour où ils n’avaient pas classe ».
Soucieux d’apprendre, Régis Averous saisit toutes les opportunités de formation et d’études proposées dans le cadre de ses activités. C’est ainsi qu’il intègre l’Institut d’études politiques (IEP) de Grenoble, dans le but de « parfaire ses connaissances ». Alors quadragénaire, l’intéressé s’attaque à un travail qui deviendra sa thèse, intitulée Essais sur la sociabilité d’une communauté rurale : les Corbières en Languedoc. C’est auprès des habitants de son Saint-Nazaire natal que Régis Averous vient nourrir son propos. « J’ai fait des enquêtes chez les gens, raconte-t-il. C’était obligé ! A ce moment-là, par exemple, il y avait toujours un proverbe qui correspondait à quelque chose de pratique ! » Régis Averous se souvient aussi de cette personne « en dehors de l’espace et du temps », capable de « reprendre comme si de rien n’était une discussion entamée six mois plus tôt ». Publié parmi « Les cahiers du CEPES », cet ensemble offre surtout le portrait d’un petit village audois et de ceux qui le font vivre, pétri de témoignages et d’authenticité.
Vie quotidienne et analyses socio-historiques
L’Audois poursuivit par la suite son parcours foisonnant, contribuant au développement des structures intercommunales, tant dans le Lézignanais que dans l’Hérault. « J’ai aussi été formateur de cadres territoriaux », ajoute-t-il. Pour autant, où que le menèrent ses missions, Régis Averous précise n’avoir « jamais coupé » avec Saint-Nazaire. Et c’est fort de ses multiples acquis et expériences qu’il en devient le maire en 2001, poste qu’il exercera jusqu’en 2012. L’occasion encore de prendre le pouls de son village, de ses administrés… et de constater que bien des choses avaient changé en quatre décennies, depuis la présentation de sa thèse.
« La période d’inactivité du Covid m’a incité à terminer mon travail ». Ou plus exactement à le mettre à jour. Que sont nos villages devenus ? L’intitulé de cette version actualisée illustre bien la continuité de la démarche, plus de 40 ans après l’avoir initiée. Un résultat assez colossal, englobant bien sûr les travaux initiaux, puis conciliant tout à la fois réalités de la vie quotidienne actuelle et analyses socio-historiques. « Je parle notamment de l’influence du catholicisme au fil du temps, ou de l’évolution de la notion de bourgeoisie ». Mais Régis Averous dresse également des constats plus terre à terre… et qui, de son propre aveu, lui font de la peine.
« Malaise »
« Aujourd’hui, même au village, on ne vous répond quasiment plus lorsque vous dites bonjour dans la rue. J’ai appris à parler Occitan à Saint-Nazaire, car j’aimais le contact avec les anciens et leur culture, le phrasé pétri d’une dérision jamais méchante. Moi je viens d’un village où les gens se retrouvaient sur la place le soir, pendant que les enfants jouaient ». Ce village, Régis Averous ne le reconnaît plus aujourd’hui, et le cas de Saint-Nazaire n’est évidemment pas isolé.
L’auteur ne cache pas non plus son « malaise » face à « certaines constructions récentes qui semblent ignorer le patrimoine existant ». Il aborde aussi, bien sûr, « l’évolution de l’agriculture, en particulier la diminution de la place de la viticulture« . Au travers de nouveaux témoignages, Régis Averous continue de défendre « l’importance des liens sociaux et communautaires dans la vie villageoise », complétant l’ouvrage par une savoureuse liste de proverbes, classés par thème. Une manière de rappeler que même si elle change et se transforme avec le temps, l’âme d’un village ne doit pas oublier ce qu’elle était hier.
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