Jeudi 8 août 2024, une cérémonie était organisée devant le monument aux morts de Locquirec. En présence des anciens combattants et des élus locaux, les Locquirécois ont célébré les 80 ans de la Libération de la commune. L’occasion de rappeler les événements difficiles qui se sont déroulés dans cette partie du Trégor.
« La population vivait sous pression »
Dans son discours, le maire Gwénolé Guyomarch a rappelé les prémices de l’Occupation allemande, dès le 23 juin 1940, lorsqu’une « une soixantaine de soldats allemands font un passage à Locquirec ». Avant que le 8 juillet de la même année « une centaine d’hommes s’installent à l’Hôtel des Bains, puis des maisons particulières et villas sont réquisitionnées, les hôtels de Bretagne et d’Armorique sont occupés ». Entre 1940 et 1944, le nombre d’occupants est annoncé à environ 300 hommes. 80 ans après, l’édile raconte ces instants-là : « Les armes et postes de TSF (télégraphie sans fil) durent être déposés à la mairie et furent saisis par les Allemands. Le presbytère fut perquisitionné, la mairie redoutait des fouilles régulières. La population vivait sous pression, néanmoins les archives ne rapportent ni exactions ni violences. » Gwénolé Guyomarch rapporte également qu’à partir du début de l’année 1944, « le pain commence à manquer et le boulanger est contraint de limiter son travail à la mise en œuvre de la farine qui lui est remise. »
Un faux départ des soldats allemands
Le Débarquement du 6 juin 1944 « précipite » les événements. À Locquirec, le 16 juin, « les Allemands minent le môle et cinq charges explosives en concrétisent la destruction. L’occupant réquisitionne et confisque chevaux et charrettes. Le 3 août, il détruit le casino et la villa de la Palud. […] Le 4 août, vers trois heures de l’après-midi, les Allemands quittent Locquirec en direction de Lanmeur […] la joie populaire éclate, les feux de joie et pavoisements se multiplient. »
Seulement, face aux embuscades, les soldats sont de retour dans la nuit du 4 au 5 août rappelle le maire de Locquirec où « deux otages sont pris (et) le couvre-feu est instauré de 20 h à 6 h du matin. La maison d’un des otages est incendiée, un enfant est sauvé des flammes. » Les soldats allemands quittent définitivement la commune le 7 août avec comme « boucliers humains », raconte Gwénolé Guyomarch, « deux graciés et trois otages ». Le maire raconte également que « le recteur prend la décision de les accompagner. L’exécution des six otages est ordonnée. Après le passage du Pont de Toul an Héry, ils seront tous libérés. » Si d’autres Locquirécois tombent au combat après la Libération, le maire d’alors, Pierre Autret décédera lui « d’épuisement » quelques semaines plus tard, le 6 octobre 1944.
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