Maire depuis 1983, André Bascou connaît bien l’histoire de Rivesaltes. Mais concernant le cimetière d’enfants de harkis localisé au camp de Rivesaltes par les services de l’État, « je n’ai connaissance de cette affaire que depuis un an environ. » En 2023, l’État avait autorisé les fouilles dans ce secteur, où 21.000 harkis ont séjourné après avoir fui l’Algérie dans les années 1960.
Hébergés dans des conditions déplorables, des enfants sont morts de froid ou de malnutrition et ont été enterrés à la hâte. Fin novembre, les recherches ont permis de retrouver 52 sépultures, mais elles étaient vides. Plus aucun ossement à l’intérieur.
Le choc pour les familles est immense. Certaines cherchent leurs proches depuis soixante ans. Qui a déplacé les dépouilles ? Le maire de Rivesaltes assure n’en avoir aucune idée. André Bascou a même fait venir en mairie son ancien agent d’état-civil, mais ce dernier ne se souvient de rien. Les services municipaux ont donc commencé à éplucher les archives depuis 1984 « car selon l’État, ce serait dans ces années-là que les faits se seraient produits. »
« Je suis désolé si les familles n’ont pas eu de réponse »
Pourtant, l’une des 52 sépultures déplacées se trouve désormais dans le cimetière municipal, à Rivesaltes. La dépouille d’un jeune harki décédé en 1963 a été déplacée sans que ses proches en aient été informés. Il s’agit de la seule dépouille du camp de Rivesaltes dont on a retrouvé la trace. Là encore, le maire n’a pas de réponse.
« Concernant le cimetière municipal, j’ai toujours délégué mes compétences à des adjoints. Les deux précédents adjoints sont décédés et l’actuel ne possède pas cette mémoire puisqu’il exerce cette fonction depuis deux mandats. Toute la mémoire a pratiquement disparu. Il faut maintenant retrouver les documents à travers les délibérations du Conseil municipal, les registres des décès, les états-civils, etc. »
André Bascou n’a également jamais eu connaissance des demandes d’explications formulées en 2015 par la famille de ce jeune harki. « Je suis désolé si la famille n’a pas eu de réponse. Mais je n’ai connaissance de l’affaire que depuis un an. Je m’interroge également : est-ce que le corps est présent sous la tombe ? La seule solution, pour le savoir, c’est de se replonger dans les archives. » La préfecture des Pyrénées-Orientales a promis, elle aussi, de poursuivre les recherches.
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