Connaissez-vous l’histoire de votre maison ? Aux archives départementales du Comminges, on apprend à remonter le temps

Connaissez-vous la date de construction de votre maison ? Savez-vous à qui elle a appartenu et à quoi elle ressemblait auparavant ? De nombreux propriétaires s’intéressent à l’histoire de leur bien immobilier. Mais encore faut-il savoir où chercher et comment s’y prendre. C’était tout l’objet de l’atelier organisé par l’antenne des Archives départementales de Saint-Gaudens le vendredi 17 janvier dernier. « Il existe de nombreux fonds que l’on peut consulter en ligne, à Toulouse ou à Saint-Gaudens, mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver », reconnaît Stéphanie Dumay, responsable de l’antenne Comminges des archives.

Date de construction, propriétaires successifs, ou encore aménagements au fil des siècles… En fonction des informations et de la période recherchées, la réponse ne se trouvera pas au même endroit. « Je viens d’acheter une maison dans le centre historique de Saint-Gaudens, je crois qu’elle date de 1930 mais les fondations sont plus anciennes, j’aimerais connaître son histoire car elle est peut-être plus vieille que je ne le pense », confie Annabelle, participante de l’atelier. Comme elle, François, de Saint-Ignan s’intéresse au passé de son terrain familial. « J’ai mis le nez dans la généalogie et j’ai commencé à suivre mes ancêtres par leurs bâtis. »

La marche à suivre

Le point de départ est souvent le repérage de la parcelle. Pour la situer, on peut s’appuyer sur les plans mis en ligne par les services du Cadastre et mis à jour annuellement : www.cadastre.gouv.fr.

On peut alors s’intéresser aux plans cadastraux napoléoniens réalisés entre 1807 et 1850 et repérer le numéro de parcelle de l’époque. Ces derniers sont aujourd’hui numérisés et disponibles sur le site des archives départementales de la Haute-Garonne. On peut ensuite commencer la « généalogie » de la parcelle en consultant, en premier lieu, les états de sections correspondants, qui sont en quelque sorte la légende du plan. À l’intérieur, on trouve par ordre topographique, le nom du propriétaire au moment de sa création. Une information précieuse pour la suite des recherches.

A lire aussi : De 1760 à 2025, l’hotel de Lassus gardien de l’histoire de Montréjeau

Après l’état de sections, il faudra aller chercher les matrices cadastrales, qui ont pris plusieurs formes au cours des époques. Ces documents permettent de connaître les mutations de propriétaires tout au long de l’époque du cadastre napoléonien (1807-1930), jusqu’à la rénovation du cadastre (1930-1950). Grâce à la table alphabétique en début ou fin de matrice, on identifie le numéro de compte du propriétaire repéré dans l’état de section. Sur la page correspondant à ce compte, on trouvera ensuite les numéros de comptes des propriétaires précédents et suivants. Ces grands registres sont conservés soit aux Archives départementales, soit directement dans les mairies.

A lire aussi : « Diriger une chorale c’est diriger un orchestre sauf qu’à la place d’instruments on a des voix », Camill Rhoul est chef de chœur à l’Ensemble Vocal du Comminges

Si l’on veut remonter plus loin, on pourra se référer au cadastre révolutionnaire qui recense les contributions foncières par parcelle entre 1789 et 1804. Des documents pas toujours conservés mais numérisés et mis en ligne et sans plan pour localiser les parcelles. Une dernière source d’information permet parfois de remonter au Moyen Âge. Il s’agit des compoix. Typiques du Midi de la France, on trouve ces documents à partir de 1335 en Haute-Garonne pour lever la taille due au Roi. Comme pour la période révolutionnaire, il n’y a pas ou très tardivement des plans associés pour localiser les terres.

Pour répondre au nombre d’inscrits sur liste d’attente, une deuxième séance sur le même thème sera proposée le 4 avril.