
À l’heure des hommages, François Bayrou ne s’y était d’ailleurs pas trompé, louant « une grande figure de la vie départementale », mais également « une des grandes figures du radicalisme français, un homme profondément militant et humaniste ».
Tout cela pour dire que l’œuvre publique du défunt s’est déroulée tout au long de « 35 ans d’engagements marqués par de véritables réussites », notait le journal. Et de citer « la base de plein air du lac d’Orthez, puis la Saligue aux oiseaux, à Biron, dont il était particulièrement fier ».
« Défenseur de la nature »
Homme politique et entrepreneur, Jacques Moutet avait marqué les esprits, relèvent les observateurs de l’époque, « en sachant également faire face, en tant que chef d’entreprise, aux difficultés qui ont touché l’activité du textile ».
« Jusque dans ses derniers instants, (il) a gardé un regard d’expert sur son entreprise familiale de fabrication de linge basque », est-il écrit dans un long billet visant à faire le tour du personnage. Vaste tâche, d’autant que Moutet, présenté par ailleurs comme « un défenseur de la nature », avait aussi quelques jardins secrets.
Parmi ceux-ci, on citera la pratique de la chasse. « Plus particulièrement fin bécassier », révèle notre journal, l’ancien élu avait « réussi à constituer, petit à petit, une chasse privée dans un moulin d’Ossages, à la limite des Landes ». Nos confrères font savoir que c’est là « qu’il recevait avec le sourire ses amis, nombreux, pour y partager des instants privilégiés ». Tout en confiant parfois, à certains d’entre eux, que « ce moulin, c’est un peu ma danseuse ! »
En avril 1998, la danseuse était bien triste. Tout comme René Ricarrère, l’un des successeurs du disparu à l’hôtel de ville, auteur d’un vibrant hommage rendu dans nos colonnes.
Il s’était notamment adressé en ces termes à « tous les amis de Jacques, les « Moutétistes », comme les appellent les historiens locaux, qui relèvent que ce réseau, né avec Georges Moutet avant-guerre, a été reconstruit et renouvelé » par l’ancien maire d’Orthez.
Avril 2000 : Duclos-Lassalle, notre « sportif du siècle »
Quel podium ! Il y a 25 ans, tombait le verdict de la première élection du « Sportif du siècle en Béarn et Soule » organisé par notre journal. Le résultat, légitimé par les nombreux envois de bulletins des lecteurs participant au concours, avait sacré Gilbert Duclos-Lassalle, le basketteur Didier Gadou, capitaine multi-titré de l’Elan, et Annie Famose, étoile du ski des années 1960. Le double vainqueur de Paris-Roubaix (mais pas seulement) avait alors, il faut le rappeler, écrasé la concurrence, obtenant le double des suffrages accordés à son dauphin. D’où l’étonnement du premier intéressé : « Je suis surpris car il y avait du beau monde et profondément heureux. C’est sans doute un hommage à mes performances mais aussi à ma fidélité à la région », estimait le champion de Buros. On notera aussi que le rugby, sport roi sur le territoire, avait placé quatre des siens dans les dix premiers : Paparemborde (4e), Moncla (7e), Bernat-Salles (9e) et Piqué (10e). Coup de chapeau aussi au champion de ski handisport Bernard Baudéan parvenu à la cinquième place.
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