La Libération de Quimper comme si vous y étiez. C’est le pari lancé par l’exposition Quimper se libère, organisée par Quimper Bretagne occidentale et le service des archives municipales.
Elle s’ouvre ce mardi 23 juillet et se tient jusqu’au 30 septembre, dans le hall de l’hôtel de ville, à l’occasion du 80e anniversaire de la Libération de la ville, célébré le 8 août prochain. Une quarantaine d’images d’archives permettent de découvrir cet épisode de l’Histoire de Quimper.
Quimper comme vous ne l’aviez jamais vue
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Dans le lot, des photos percutantes de fermes éventrées ou d’un drapeau français fixé sur les flèches de la cathédrale par le Quimpérois Yves Guillou. Des clichés insolites comme celui d’un militaire allemand qui décide de fuir à vélo, revolver à la main, aux abords de la gare, alors que les résistants approchent.
« Sans archives, pas d’Histoire », rappelle Bruno Le Gall, le responsable des archives municipales. Une quarantaine d’images d’archives retracent les quelques jours durant lesquels tout bascule pour Quimper, lorsqu’elle passe de l’Occupation à la Libération.
Immersives, ces photographies donnent l’impression de vivre cet épisode à la hauteur des Quimpérois de l’époque. On redécouvre des lieux familiers : le bâtiment de la poste centrale qui abrite en 1944 la Kommandantur, ou l’hôtel de ville recouvert d’une banderole sur laquelle on peut lire : Welcome US army. « Les Américains ne viendront jamais, ce sont les forces françaises intérieures qui libèrent Quimper le 8 août », rectifie Bruno Le Gall.
Mettre à l’honneur les femmes
Si les Américains n’étaient pas présents, les femmes l’étaient bien. « À travers cette exposition, nous voulions réhabiliter leur rôle dans la Libération de la ville » souligne Bernard Kalonn, adjoint à la maire, chargé de la culture. « Elles menaient souvent un travail de l’ombre et s’occupaient de la logistique ».
À l’image de Denise Larzul, infirmière, agente de liaison et même archiviste du bataillon du régiment de la tour d’Auvergne et de Héléna Le Guennec, résistante, déportée au camp de Ravensbrück, ou elle meurt en 1945.
Le début d’un cycle de commémorations
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Des récits parfois durs. « L’émotion est encore très vive dans certaines familles », rappelle Bernard Kalonn. « Contrairement à la Première Guerre mondiale, les mémoires de la guerre 39-45 sont différentes. D’un foyer à l’autre, il y a eu des prisonniers de guerre, des déportés ou des résistants », ajoute Bruno Le Gall.
Pour poursuivre ce cycle mémoriel, une balade hors les murs et des podcasts ont été conçus pour se rendre sur les lieux de mémoire à Quimper. Une seconde exposition, consacrée à la Libération de Quimper se tiendra à la médiathèque Alain-Gérard en septembre 2024.
Les archives municipales de Quimper rappellent qu’une campagne de collecte d’archives de la Seconde Guerre mondiale est ouverte jusqu’à la fin de l’année 2024.
Exposition Quimper se libère, jusqu’au 30 septembre 2024 à l’hôtel de ville. C’est gratuit
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