Élections municipales en Dordogne : l’écologiste François Carême a la mairie de Périgueux en ligne de mire

François Carême a claqué la porte de la vie politique périgourdine en mai 2022, mais pourrait bien avoir envie d’y retourner… en 2026. À deux ans des prochaines élections municipales, l’ancien adjoint à l’urbanisme de Delphine Labails et ex-président de Périmouv’ se verrait bien « animer une liste politique qui irait du centre gauche à La France insoumise » (1).

« Disons que je consulte, sourit le retraité de 69 ans. Je prends le temps d’échanger avec des…

François Carême a claqué la porte de la vie politique périgourdine en mai 2022, mais pourrait bien avoir envie d’y retourner… en 2026. À deux ans des prochaines élections municipales, l’ancien adjoint à l’urbanisme de Delphine Labails et ex-président de Périmouv’ se verrait bien « animer une liste politique qui irait du centre gauche à La France insoumise » (1).

« Disons que je consulte, sourit le retraité de 69 ans. Je prends le temps d’échanger avec des personnalités susceptibles de vouloir s’engager autour d’un projet novateur pour Périgueux. »

Sans parti, sans entraves

Les déçus du mandat de la socialiste Delphine Labails ne sont pas sa seule cible. Sans aller jusqu’à flirter avec la droite, qui n’est visiblement pas la dernière à lui faire des appels du pied, François Carême recherche avant tout des figures suffisamment émancipées de leur chapelle politique pour ne pas avoir à en subir les entraves. Lui-même s’est défait des dernières chaînes qui l’encombraient en 2022 en quittant le parti d’Europe Écologie – Les Verts (EELV), avec lequel « il n’était plus en phase ».

« Le coup de grâce a été pour moi les législatives de 2022. Alors que j’avais passé toutes les étapes les unes après les autres, jusqu’au national, pour être candidat sur la première circonscription, l’accord avec la Nupes m’a mis hors jeu au profit de la LFI Pascale Martin », raconte François Carême.

Son départ d’EELV « n’enlève rien à [sa] sensibilité écologique ». François Carême l’assure : il est « écolo et cela ne changera pas », même si la vague verte dont lui et d’autres ont profité lors des municipales de 2020 ne devait plus jamais revenir. Reste qu’il en a soupé de « l’écologie agressive » et qu’il lui préfère une approche « plus fédératrice ». Plus tiède, donc ? « Le fait de ne pas être aligné sur un parti offre une grande liberté : celle de pouvoir défendre des projets ambitieux, voire audacieux », rectifie François Carême, persuadé que la clé d’un mandat réussi passe par « un management efficace ». « Ce dont la maire est totalement incapable », lance l’ancien adjoint à l’urbanisme. Selon lui, Delphine Labails veut tout décider, avec la conséquence suivante : « Les dossiers n’avancent pas ».

Écoute et confiance

Sans compter que les gens motivés finissent par se décourager. « J’ai été directeur adjoint de la recherche chez EDF, j’ai managé 2 500 personnes. J’avais des compétences, mais je n’ai pas pu les utiliser parce que la maire voulait tout gérer et qu’elle avait du mal à reconnaître les bonnes idées là où elles étaient. Je pense qu’un bon management, basé sur l’écoute et la confiance, peut tout changer. »

Sera-t-il entendu ? L’histoire le dira. En attendant, François Carême a fait le nécessaire pour que sa possible candidature arrive aux oreilles de la maire et du président de l’Agglomération, Jacques Auzou, qui l’a démis de ses fonctions de président de Périmouv’ en 2022 « parce [qu’il] avait voté contre l’augmentation de la taxe foncière ».

(1) L’entretien avec François Carême a eu lieu avant les élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Loin de la scène politique, mais occupé

Depuis son départ de la majorité municipale et de l’Agglomération, François Carême n’a pas vraiment trouvé le temps de s’ennuyer. « J’ai participé à l’évaluation d’un programme de sûreté nucléaire à 100 millions d’euros et j’ai rejoint le comité de rédaction de ‘‘La Revue de l’Énergie’’. Cela m’a bien occupé pendant deux ans. »