
Depuis ses toutes récentes réhabilitation et extension, les archives départementales ont fait un bond en avant leur permettant de se remettre du bon côté de l’Histoire, avec du neuf au niveau du bâtiment les abritant. Un lot de perspectives durables s’ouvre à cette institution symbolique de la vie des Hautes-Alpes. « Le bâtiment original datait de 1864, avec un agrandissement vieux de 36 ans (1988). Il atteint aujourd’hui la possibilité de stocker 22 kilomètres d’archives au lieu de 12 dans l’ancienne configuration. » précise François Dufayard, l’architecte du projet.
La nouvelle structure est en béton. Elle a été choisie afin d’assurer la sécurité des archives présentes dans le bâtiment notamment d’une menace d’incendie. L’objectif du Département et du directeur des archives était d’agrandir les zones (ou silos) permettant d’accueillir les différents fonds. Avec cette extension, les archives départementales ont « de quoi stocker pendant encore trente ans » selon l’architecte. Une perspective à long terme donc. Les silos sont en stratifié épais (aggloméré de bois plus PVC).
Des mesures de sécurité pour protéger les documents
Un système de ventilation est aussi en plus de manière à accroître la pérennité des archives avec également une hygrométrie régulière dans le temps. Les travaux ont permis d’agrandir la salle de lecture et de refaire le stationnement sous le bâtiment. Le parvis permet d’accueillir le personnel et les visiteurs ; il a été conçu en belvédère permettant d’offrir une vue sur la ville et un panorama sur les montagnes environnantes. Le bâtiment est isolé par l’extérieur avec une bonne inertie et des températures constantes à l’intérieur.
« Une salle de quarantaine a été construite pour contrôler les documents avant de les ventiler et les stocker dans les silos selon le type d’archives, le public devant rester dans la salle de lecture et n’ayant pas accès aux silos. Les archives départementales reposent désormais sur six niveaux (sept avec le rez-de-chaussée). » explique l’architecte. Le choix du Département des Hautes-Alpes de restructurer le bâtiment existant des archives plutôt que de construire un bâtiment neuf a permis d’éviter d’une part l’abandon d’un bâtiment et d’autre part la création d’une nouvelle emprise foncière importante pour les besoins du projet.
« L’avantage résidait aussi dans le fait de redonner à ce quartier la présence à proximité d’un équipement public. Pour le quartier, c’est important. » indique François Dufayard. Les travaux de réhabilitation et d’extension ont duré 16 mois en une seule phase de travaux. Certains fonds documentaires ont été envoyés à Grenoble le temps du chantier. Le bâtiment est aujourd’hui fonctionnel et économique en énergie offrant une magnifique vue sur le bassin gapençais. Le coût des travaux est estimé à 8.8 millions d’euros avec 20 entreprises mobilisées.
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