, Mairies, imprimeries…la grande pagaille de l’organisation des législatives 2024

Mairies, imprimeries…la grande pagaille de l’organisation des législatives 2024

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Des galas annulés, des mariages déplacés, des vacances décalées… L’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’organisation d’élections législatives anticipées fin juin n’a pas seulement chamboulé la vie politique du pays. Elle a également plongé les mairies, préfectures ou encore imprimeries dans l’angoisse. « On se serait bien passés de cet événement dans ce laps de temps trop court », résume Murielle Fabre, maire de Lampertheim, petite commune de près de 3.000 habitants en Alsace, où c’est le branle-bas de combat.

Dans un communiqué diffusé au lendemain de l’annonce fracassante d’Emmanuel Macron, l’Association des maires de France (AMF) relaye l’indignation des édiles : « La décision soudaine du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer les électeurs dans un délai inédit dans l’histoire de la République suscite une réelle inquiétude chez de nombreux maires sur la capacité des communes à organiser ces deux scrutins dans des conditions satisfaisantes », écrit-elle.

Il ne s’agit pas seulement de ressortir le matériel électoral des cartons

Murielle Fabre maire de Lampertheim

Dans toutes les communes, les plannings sont chamboulés. Des réservations de salles de fêtes, effectuées parfois depuis l’an dernier, sont annulées. Certains mariés, qui devaient célébrer leurs noces la veille du premier tour, le samedi 29 juin, sont sommés d’organiser l’événement ailleurs, la mairie réquisitionnant les lieux pour préparer les bureaux de vote.

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« Avant l’annonce du président de la République, nous avions un calendrier fixé et organisé avec d’autres manifestations et des salles déjà mobilisées. Maintenant, il va falloir tout revoir », déplore Murielle Fabre, qui est également secrétaire générale de l’AMF. Comme elle le souligne, l’annonce des législatives a été faite alors que la journée d’élection des européennes n’avait même pas encore été « digérée ». La préparation et le déroulement de ce dernier scrutin avaient déjà viré au casse-tête dans nombre de petites communes, en raison de la présence de 38 listes déclarées et de la nécessité d’installer des panneaux d’affichage dans chaque bureau de vote.

Inquiétude pour le 7 juillet

Organiser deux nouveaux scrutins majeurs en quelques jours s’annonce plus complexe encore, d’autant plus que l’agenda estival des mairies est déjà surchargé, avec notamment l’organisation de manifestations liées au Jeux Olympiques. « Il ne s’agit pas seulement de ressortir le matériel électoral des cartons. Il faut revoir les inscriptions sur les listes, les procurations, réimprimer les dossiers, nettoyer les panneaux et les remettre en place, entre autres », énumère Murielle Fabre.

L’inquiétude porte surtout sur la date du second tour des législatives, le 7 juillet, qui coïncide avec le début des congés d’été. Pour les mairies, trouver des assesseurs durant cette période relève du parcours du combattant. « Les élections européennes ont déjà montré les difficultés que rencontrent les communes à pourvoir les bureaux de vote en assesseurs en raison du désengagement massif des candidats et des partis politiques à proposer des personnes bénévoles », déplore l’AMF, qui rappelle que ces derniers effectuent leur mission sur la base du volontariat et que nombre de communes ont dû solliciter leurs propres agents lors des européennes.

Un cas de figure « inédit »

L’autre interrogation porte sur le processus de gestion des documents de communication des candidats. Chez les imprimeurs, une véritable course contre la montre est lancée. Pour que les électeurs aient reçu les professions de foi avant le premier tour, le 30 juin, ils doivent les livrer pour le 18 juin aux préfectures, où elles seront vérifiées puis mises sous pli. La Poste prendra ensuite le relais pour envoyer, en une semaine, quelque 48 millions de plis électoraux.

Or, les imprimeurs ont du mal à se procurer le papier d’impression spécifique aux élections, qui répond à des certifications environnementales particulières. Les stocks ont fondu en raison du scrutin européen du 9 juin. Dans un communiqué publié mercredi, l’Union nationale des industries de l’impression et de la communication (Uniic) tire la sonnette d’alarme : « Le cas de figure que nous rencontrons est inédit tant la précipitation déstabilise les imprimeurs, confrontés en outre à une offre papetière contrainte et aux prix qui peuvent en découler, avec un agenda tellement serré qu’il peut nuire à la qualité de la mission confiée aux professionnels graphiques. »

L’Uniic évoque des « risques » de voir certaines circonscriptions ne pas être livrées à tant. Une crainte évoquée également par les maires. « On n’est pas à l’abri de difficultés d’acheminement. Il y a déjà eu des tensions lors des précédents scrutins », constate l’AMF.

Un coût d’organisation « peu quantifié »

L’Association des maires de France rappelle par ailleurs que toute cette organisation de dernière minute à un coût non négligeable qui pèse in fine sur les communes. Car si le matériel de vote (isoloirs, urnes, etc.) permet de bénéficier de subventions de l’Etat en cas de renouvellement, le reste est entièrement à la charge des communes.

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« Il y a tout le temps de travail et l’énergie nécessaire à cette organisation express qui ne sont pas comptés. C’est un coût qui finalement est peu quantifié », explique Murielle Fabre, qui remet sur la table la question des dotations de l’Etat . « Les communes organisent ce type de missions au nom de l’Etat et portent la responsabilité juridique de la bonne tenue de ces scrutins », s’insurge-t-elle. « Il est nécessaire que l’on ait des dotations plus en phase avec les missions qu’on nous confie. »

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