Quand le président de la région Bretagne l’a sollicité pour envisager un passage du Tour de France à Saint-Malo, le maire n’a pas réfléchi bien longtemps. « Un événement comme celui-là ne se perd pas. Nous sommes très heureux d’accueillir un des plus beaux et populaires événements sportifs, résume Gilles Lurton. Le Tour, c’est la proximité, les gens sont heureux [au bord des routes]. »
Entre le passage des flammes cette année et la Route du Rhum 2026, la Cité corsaire accueillera donc le troisième événement sportif mondial le plus regardé, vendredi 11 juillet 2025.
Son directeur, Christian Prudhomme, était reçu, ce mercredi 30 octobre, à la mairie de Saint-Malo pour rappeler à quel point « c’est beau, excessivement beau ici ». À quel point le Tour est « une vitrine » pour le tourisme.
Une étape « sans difficulté avant le final »
L’étape 7 entre Saint-Malo Mûr-de-Bretagne, sera longue de 194 kilomètres pour un peu plus de 2 400 m de dénivelé. « Pour des coureurs professionnels, le début du parcours n’est pas vraiment difficile. Tout se jouera à Mûr-de-Bretagne, dans les montées finales, prévient déjà Bernard Hinault. Les leaders devront faire la course, puisqu’il y aura déjà eu un contre-la-montre quelques jours avant. »
Un départ, ça ressemble à quoi ?
Le Tour de France, « c’est 5 000 personnes, en comptant les médias, les coureurs, les équipes, l’organisation, la caravane avec plus de 110 métiers différents qui se déplacent tous les jours, énumère Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du Tour. Avec des gens qui voient les coureurs, d’autres pas du tout sur les trois semaines. »
Sur un départ, on retrouve un village éphémère, souvent monté la nuit précédente. Il y a aussi les bus des équipes, des coureurs plus ou moins approchables, des animations autour du vélo et un départ fictif de quelques kilomètres pour des questions de sécurité, mais aussi pour permettre de voir les coureurs rouler à une allure modérée. « Un départ est davantage festif, une arrivée plus sportive, résume Pierre-Yves Thouault, son adjoint. La beauté de la ville est mise en avant. Le public peut davantage voir les coureurs qui vont déambuler quelques kilomètres avant que la course commence ».
Emmanuel Feige, Abel Kiné (élus malouins), Carole Le Béchec (élue régionale), Bernard Hinault (quintuple vainqueur du Tour), Gilles Lurton (maire), Christian Prudhomme et Pierre-Yves Thouault (directeur et adjoint du Tour). Ouest-France
D’où sera-t-il donné ?
Même si le tracé précis ne peut être dévoilé avant les validations préfectorales, les organisateurs ont fini par en dire un peu plus sur cette journée du 11 juillet.
Le village devrait être installé au pied des remparts et le départ se faire sur l’avenue Louis-Martin. Les coureurs emprunteront ensuite la chaussée du Sillon avant de filer vers l’est, toujours à allure modérée. Le départ réel devrait être donné à la sortie de la Ville, à l’approche de Saint-Méloir-des-Ondes. Les coureurs resteront ensuite sur la rive droite de la Rance, ils passeront probablement par Châteauneuf et Saint-Père. « Nous n’avons pas prévu un passage sur le barrage de la Rance », évoque Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du Tour de France.
Combien ça coûte à la Ville ?
Le maire l’a rappelé, le Tour de France va coûter 120 000 € TTC à Saint-Malo. Auxquels il faudra ajouter quelques coûts supplémentaires sur le moment et la contribution d’agents municipaux. « C’est 0,15 % des dépenses de fonctionnement de la ville, 5 % du budget de fonctionnement du service des sports, note Gilles Lurton. L’attractivité de la Ville s’entretient en permanence. Une campagne de communication nationale nous aurait sans doute coûté plus cher. »
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