, Trésor d’archives : quand Sallaumines fêtait la reconstruction de ses bâtiments publics

Trésor d’archives : quand Sallaumines fêtait la reconstruction de ses bâtiments publics

Il aura fallu dix ans à la municipalité pour faire renaître ses bâtiments publics, réduits en une pluie de cendres par la Grande Guerre. Le week-end de Pâques 1928, se déroula l’inauguration officielle, donnant lieu à une immense fête, que l’on devine sur l’affiche bleue exhumée par Cathy Illencsik, la responsable du service des archives à Sallaumines : « Grande fête populaire de la Renaissance », est-il annoncé en grand.

Un maire socialiste

Défilés, concerts, ballets, les festivités ont duré deux jours et le maire de l’époque – qui n’était pas communiste mais socialiste – s’appelait Jacques Louart. Appelé le père des pensionnés pour sa contribution à l’organisation des caisses de retraite minières, il fut maire de la commune de 1925 à 1935.

Les affiches d’époque.
Les affiches d’époque.

Coup double en réalité que cette cérémonie puisque elle vient fêter à la fois la renaissance des écoles et de la mairie. Les écoles de Sallaumines comprenaient, avant-guerre, les groupes scolaires de l’Épinette et de Méricourt, construits en… 1910. Récemment, donc.

Complètement détruits pendant la guerre, les deux groupes scolaires ont pu être reconstruits « dès que les moyens financiers ont été mis à la disposition de la commune », peut-on lire dans une brochure municipale de l’époque.

Des écoles plus grandes

Le groupe scolaire de l’Épinette comprenait, en 1914, douze classes et des logements pour le personnel enseignant. Le groupe scolaire de Méricourt, lui, « n’a pas été reconstruit exactement sur l’emplacement d’avant-guerre ». Signe d’une certaine confiance en l’avenir, le projet était de les agrandir. Pour l’un des deux d’ailleurs, le nombre de logements pour les enseignants sera doublé ! « C’est dire que la municipalité, sous l’impulsion de son dévoué maire, n’a rien négligé pour assurer le développement de l’enseignement laïque », s’enflamme le bulletin municipal de l’époque, au style pour le moins fleuri et complaisant !

L’hôtel de ville, quant à lui, est reconstruit sur le même emplacement qu’en 1914 : « À cette date, il était en construction et construit tout en longueur pour former décor dans le fond de la place, peut-on lire. Dans le projet primitif, les bâtiments n’étaient pas étagés, sauf les ailes. Il a paru nécessaire, lors de la reconstruction, d’adjoindre, à l’étage, une grande salle des fêtes et des logements. »

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