Plongez avec nous, cet été, dans les archives de l’Ouest Aveyron, pour redécouvrir les histoires qui ont marqué le territoire. En 2006, un véritable, ossuaire humain abandonné à la vue de tout le monde, au milieu d’un dépôt de pierres tombales, dans une carrière privée, au lieu-dit « Mauriac », sur la commune de Villeneuve d’Aveyron, près de Saint-Rémy et Villefranche.
Bien triste spectacle que celui de voir en pleine nature, sur des chemins très fréquentés par de nombreux randonneurs, à deux cents mètres à peine du camp des Éclaireurs et Éclaireuses de France, le peu de cas fait aux derniers restes de sépultures humaines. Abandonnés à la vue de tout le monde, à commencer par celle des enfants ! Des restes de sépultures Le lieu-dit « Mauriac » est situé à 1,5 km, à peine, du village et du château de Saint-Rémy, dans la direction de Villeneuve d’Aveyron…
Décédée à la fin des années 60
Le site est magnifique, reposant, et invite forcément à la promenade sur le causse villefranchois. La carrière (elle appartient à un marbrier villefranchois) est là, à quelques centaines de mètres de la route départementale. Aucun panneau, aucune clôture n’en interdisent l’accès. À quelques mètres de l’ossuaire où s’entassent pêle-mêle de nombreux tibias, humérus, péronés et même un crâne humain, trois foyers et une grille de barbecue indiquent même, qu’à l’occasion, les jeunes de la région doivent venir y déguster quelques grillades. Cela heurte d’autant plus l’entendement et les consciences, que sur les pierres tombales figurent encore les noms des défunts.
Certains restent dans leurs « dernières demeures » depuis de nombreuses décennies, depuis la fin du XIXe siècle, voire depuis le début du XXe siècle. Cependant, une pierre tombale plus récente fait état d’une personne de sexe féminin décédée à la fin des années soixante.
Une enquête ouverte
En tout état de cause, la gendarmerie de Villeneuve d’Aveyron s’est rendue sur les lieux et a commencé à procéder aux premières investigations.
Une enquête administrative a été ouverte. Elle permettra de dire de quels cimetières ces tombes, et par-delà ces ossements, proviennent. Le maire de Villeneuve, M. Cassanis, interrogé à ce propos, a reconnu savoir de longue date qu’un dépôt de pierres tombales existait en cet endroit. En revanche, il s’avouait choqué d’apprendre la présence d’un tel ossuaire, situé là en dépit d’une réglementation fort drastique en la matière.
Le mystère reste entier
Un responsable de la ligue des droits de l’homme se disait également indigné et scandalisé par de tels faits. Ce scabreux fait divers semble bien symptomatique de l’état de déliquescence dans lequel vogue, un peu à vau-l’eau, notre société en manque de garde-fou et de repères. Ce lieu est très fréquenté, apprend-on. Et de toute évidence cet ossuaire ne date pas d’hier. Comment s’expliquer donc que personne ne s’en soit déjà offusqué ?
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