La volonté de surfer sur la dynamique. À l’issue des élections législatives, le Nouveau Front populaire a remporté 12 des 18 circonscriptions mises en jeu à Paris, soit trois de plus qu’en 2022.
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De fortes tensions entre le PS et LFI
À moins de deux ans des élections municipales, « le résultat des Législatives montre que la gauche est extrêmement solide à Paris« , estime David Belliard, adjoint (EELV) en charge de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités. « Il est évident que la donne ne peut changer qu’après ce scrutin, abonde Sarah Legrain, députée LFI de la 16e circonscription. Il y a une évolution de l’équilibre dans la capitale ».
Mais cette gauche unie sous la bannière du NFP continuera-t-elle à exister dans deux ans et cette fois, à l’échelle d’un scrutin local ? Malgré les bons scores de La France insoumise (50 % des circonscriptions à gauche), les figures du Parti socialiste à Paris, comme Rémi Féraud ou Patrick Bloche, en doutent.
« Je reste surtout dans l’idée qu’il faut maintenir les contours de la majorité [socialistes, écologistes et communistes]. La France insoumise est actuellement dans l’opposition. Chaque élection étant spécifique, les élections municipales ne sont pas forcément les élections les plus favorables à la LFI » explique à actu Paris le nouveau premier adjoint d’Anne Hidalgo.
Pour Sarah Legrain, cette déclaration est « incompréhensible à l’heure où nous cherchons à faire l’union au niveau national ».
Le PS parisien est dans un déni de réalité. Ces déclarations ne prennent pas en compte le poids de LFI à Paris depuis plusieurs années. Il n’est pas crédible aujourd’hui d’imaginer que Paris puisse se gagner sans les Insoumis. Nous prendrons évidemment notre part dans cette bataille à la mairie.
Les Verts veulent jouer les rassembleurs
Au milieu de ces « divergences connues de tous », Europe Écologie Les Verts compte sur ses bons résultats aux législatives (4 circonscriptions remportées) et sur son alliance avec les socialistes pour peser dans la future campagne.
« Il n’est pas normal que nous ayons des membres de la gauche dans l’opposition. J’appelle aujourd’hui à une discussion entre les différentes parties pour préparer 2026″. Pour autant, l’écologiste ne souhaite pas « faire l’union pour faire l’union », mais plaide « pour une union autour d’un projet commun et discuté ».
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Vers une union entre la Macronie et la droite ?
Au centre et à droite, les choses semblent en revanche beaucoup plus claires. Malgré une baisse du nombre de circonscriptions (6 pour Ensemble et 0 pour LR), il n’est pas question de s’alarmer. « Ces élections n’ont pas rebattu les cartes », tranche Maud Gatel, présidente des élus MoDem au Conseil de Paris. « Il existe un vrai découpage entre les élections nationales et locales. Ces résultats ne préfigurent pas des suivants », ajoute Valentine Serino, délégué LR dans le 10e arrondissement.
Une première décision a tout de même été prise dès le lendemain du second tour. La présidente des Républicains à Paris, Agnès Evren, a appelé à une union avec le camp présidentiel pour « écrire une nouvelle page de l’Histoire de Paris ».
Je constate que la droite a disparu du cœur des métropoles et Paris en est le symbole (…) Sans un élargissement de notre base électorale, nous ne pourrons reconquérir Paris. Le chantier qui nous attend est titanesque.
« J’appelle donc au rassemblement de tous ceux qui souhaitent mettre fin à la politique néfaste de la municipalité parisienne conduite par Madame Hidalgo« , poursuit Agnès Evren. Si cette volonté d’alliance n’a été annoncée que le 8 juillet, l’idée « avait fait son bonhomme de chemin depuis plusieurs mois. On était nombreux à s’être posé la question [de cette union] », avoue Valentine Serino.
Maud Gatel, elle, se dit « ravie que d’autres partagent cette position que le MoDem appelle de ses vœux depuis quatre ans ». « Ce large rassemblement doit être en capacité de proposer une alternative réelle à la mairie actuelle », explique l’ancienne députée de la 11e circonscription.
« Le projet doit primer sur l’incarnation »
Si politiquement, les différences sont marquées et les tensions palpables entre les partis, un point semble faire consensus. À moins de deux ans du scrutin, tous s’accordent à dire qu’il est trop tôt pour évoquer le potentiel casting de cette élection. « Le projet doit primer sur l’incarnation », explique Maud Gatel.
Dans le camp centriste et à droite, un nom sonne pourtant comme une évidence : Rachida Dati qui n’a jamais caché son ambition de briguer la Mairie de Paris. Avant d’accepter le ministère de la Culture en début d’année, la maire du 7e arrondissement aurait scellé un accord directement avec Emmanuel Macron pour obtenir le soutien du parti présidentiel, selon les informations du Monde.
Mais que ce soit pour Agnès Evren, Sylvain Maillard, le patron des Macronistes ou Maud Gatel, tous s’accordent pour d’abord discuter des contours d’un futur projet avant d’en trouver la tête d’affiche. Seule Valentine Serino fait un petit pas vers une candidature de la ministre de la Culture. « Rachida Dati semble être la mieux placée, surtout dans le cadre d’un accord droite – centre, mais on doit d’abord se concentrer sur le projet et après, on se posera la question de l’incarnation ».
À gauche, aucune des parties interrogées ne souhaite également se risquer au jeu des pronostics. Longtemps pressenti pour succéder à Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire a depuis rejoint l’Assemblée nationale et ne peut donc, en raison de la loi sur le non-cumul des mandats, briguer l’Hôtel de Ville.
« La maire doit d’abord nous dire ce qu’elle veut faire », explique sobrement David Belliard, avant d’éventuellement penser à un nom en particulier.
Avec les JO qui débutent dans dix jours, les discussions n’ont pas encore commencé entre les différentes parties. Mais dès la rentrée en septembre, elles vont s’accélérer avec l’objectif d’éclaircir tous les points et de dévoiler le nom des candidats « au printemps 2025 ».
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