Le 17 janvier 2024, le maire de Bihorel près de Rouen (Seine-Maritime), Pascal Houbron a reçu un courrier du maire de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol, à propos de la future piscine des Hauts de Rouen. Celle-ci devrait voir le jour, en 2027, pour un coût estimé « entre 15 à 20 millions d’euros ».
Une piscine pour Rouen et Bihorel
Dans sa missive, l’élu rouennais explique que « cet équipement répond aux enjeux attendus par la population : le bien-être, le sportif et le scolaire… Votre commune, non pourvue d’équipement de ce type, est située à proximité de cette future piscine. Il m’a donc semblé normal et naturel de vous proposer de participer au financement de cet équipement, dans les modalités qui restent à définir, en contrepartie bien entendu d’un accès facilité à cet équipement pour la population de votre commune ».
À lire aussi
Le maire de Rouen poursuit son argumentation en prenant acte du résultat « de la récente consultation initiée par plusieurs communes du territoire », pour renouveler sa proposition de départ : « Face à cette nouvelle donne, vous pourriez être intéressé pour bénéficier de conditions d’accueil avantageuses pour votre population, sous réserve de modalités de participation à l’investissement et/ou au fonctionnement restant à définir ».
Une compétence qui devrait revenir à la Métropole plaide Pascal Houbron
Le 5 avril, Pascal Houbron a donc répondu officiellement par courrier, puis a diffusé un communiqué le 26 avril, dans lequel il a mis l’accent sur « la nécessité absolue de faire porter la compétence des équipements aquatiques par la Métropole Rouen Normandie, comme c’est le cas dans presque toutes les intercommunalités de France ».
À lire aussi
Il poursuit son propos en estimant que « si une ville comme Rouen est obligée de solliciter les communes voisines pour gérer une piscine, cela prouve bien qu’il faut vraiment faire évoluer ce dossier pour aboutir à une prise de compétence par la Métropole. Même si la mutualisation entre communes est une solution pour certains sujets, elle ne l’est pas pour une compétence aussi lourde, coûteuse et pourtant stratégique pour l’attractivité de notre territoire ».
« La Ville de Rouen va obtenir de 70 à 80 % de subventions »
Sur le fond, Pascal Houbron déplore que l’équipement existant et bien situé, Le Transat, à Bihorel, n’ait pas été réhabilité et sauvé. « La Ville de Rouen aurait pu se joindre à cet effort entre communes, comme elle le propose aujourd’hui. Au regard de ce positionnement de principe, mais aussi de la localisation trop éloignée de ce futur équipement à la Grand’ Mare, la Ville de Bihorel ne s’associera pas à ce projet », conclut-il dans son courrier à Nicolas Mayer-Rossignol.
Le maire de Bihorel ajoute :
Qu’une ville comme Rouen nous demande de participer sur ce quartier, c’est fort de café. Elle va obtenir entre 70 à 80 % de subventions. Je ne vois pas pourquoi ils demanderaient de participer à l’investissement qui reste.
Pascal Houbron constate par ailleurs que si le courrier du maire de Rouen « avait été sérieux, il y aurait eu un plan de financement. Ce n’est que de la provocation malsaine de demander cela à un maire qui n’a pas pu maintenir son projet. La Ville de Rouen et la Métropole Rouen Normandie n’ont rien voulu faire pour nous ».
La majorité des Bihorellais, des Bois-Guillaumais et des Isneauvillais n’ira jamais à la piscine des Hauts de Rouen
Le maire de Bihorel fait d’ailleurs valoir que depuis des années, il réclame une prise de compétence de la Métropole : il souligne en effet que 80 % des personnes qui viennent dans les différentes piscines sont des extérieurs aux villes où elles sont implantées. « Il y a toujours l’iniquité flagrante avec la piscine d’Elbeuf. Là, les gamins de Bihorel n’y vont pas et nous devons quand même payer. Il faut qu’elles soient toutes au même niveau », plaide Pascal Houbron, convaincu d’une chose : « La majorité des Bihorellais, des Bois-Guillaumais et des Isneauvillais n’iront jamais à la piscine des Hauts de Rouen : les écolos refuseront encore un parking, il n’existe aucune ligne de transport en commun transverse et les gens craindront l’insécurité. Il y a une frontière psychologique, même si ce n’est pas Chicago », affirme Pascal Houbron.
L’élu rouennais Jean-Michel Bérégovoy dénonce la décision du maire de Bihorel
Lors de notre rencontre avec Pascal Houbron, le 14 mai, ce dernier a également découvert la communication de l’élu Jean-Michel Bérégovoy, conseiller départemental du canton Est de Rouen, premier adjoint de la Ville de Rouen, membre du conseil métropolitain et enseignant sur le plateau Nord.
Dans un communiqué de presse, l’élu rouennais fustige en effet Pascal Houbron quant à son refus de participer au financement de la piscine des Hauts de Rouen.
« Cela témoigne une fois de plus de son hypocrisie envers les différents quartiers de la ville. En prenant cette décision, Pascal Houbron apporte encore un peu plus d’eau au moulin de l’exclusion et du repli sur soi ; ce qui est regrettable (…) », écrit l’écologiste. « Contrairement au comportement de Pascal Houbron, je plaide désormais pour que les enfants des écoles de Bihorel puissent bénéficier de ce nouvel équipement, en particulier ceux situés à proximité de l’emplacement de la future piscine (…) Je conclurai en posant une question : est-ce que Pascal Houbron croit réellement que les habitants des Provinces de Bihorel n’iront pas profiter d’une piscine publique de grande qualité qui sera à quelques centaines de mètres de leur lieu de vie, surtout en période de canicule ? Monsieur Houbron, soyez à la hauteur de votre mandat et de vos convictions. Sortez des choix menés par la colère, le sectarisme et le dogmatisme ; ne punissez pas les habitants de votre ville. »
Des propos qui ont fait bondir Pascal Houbron
Des propos qui ont fait bondir Pascal Houbron qui affirme ne pas vouloir recevoir de leçons de gens qui, selon lui, n’ont rien démontré sur les Hauts de Rouen. « Monsieur Bérégovoy est désagréable à toujours critiquer les positions des maires, lui qui n’a jamais été aux responsabilités. Cela l’insupporte quand je dis qu’il faut que les maires retrouvent du pouvoir vis-à-vis de la Métropole Rouen Normandie. Dans toutes les autres intercos de France, c’est le conseil des maires qui prend des décisions stratégiques et le conseil métropolitain n’est qu’une chambre d’enregistrement », indique le maire de Bihorel, qui déplore qu’au sein de la Métropole de Rouen, ce sont « des personnes comme Monsieur Beregovoy, qui n’ont aucune légitimité », qui critiquent.
Pascal Houbron avoir toujours en tête l’intérêt général
Pascal Houbron ajoute que, pour sa part, il a toujours en tête l’intérêt général. « Monsieur Beregovoy est dans la politique en permanence, il n’a jamais rien prouvé dans des projets ou des réalisations. C’est un Monsieur Politique qui passe son temps à critiquer », assène le maire, qui réaffirme, haut et fort : « une piscine est essentielle sur le Plateau Nord. Une étude l’a démontré et nous aurions pu le faire dans les trois ans, si nous avions été aidés [pour la réhabilitation de la piscine Le Transat, NDLR] ».
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
Conclusion approfondie sur Avanst.fr
Avanst.fr représente une ressource inestimable pour la préservation de l’histoire locale de la France et de ses territoires à travers les archives du web.
Engagement envers la préservation
Engagé dans la sauvegarde de la richesse culturelle et patrimoniale de la France, Avanst.fr offre un accès sans précédent à une variété de documents historiques numériques, organisés par territoire.
Exploration des archives numériques
Que vous soyez un chercheur passionné, un étudiant curieux ou un habitant désireux de découvrir l’histoire de votre ville ou village, vous trouverez dans les archives du web de Avanst.fr une mine d’informations précieuses et captivantes.
Contribuez à la préservation de l’histoire
En explorant cette mémoire collective numérique, vous contribuez à préserver et à transmettre le patrimoine historique de la France pour les générations futures. Votre intérêt et votre engagement sont essentiels pour assurer la pérennité de cette ressource unique.
Accès aux archives
Pour accéder à cette richesse d’archives numériques et découvrir l’histoire locale de la France, rendez-vous sur Avanst.fr.