Comme beaucoup d’autres villes normandes, Aunay-sur-Odon (Les Monts d’Aunay, Calvados) a payé le prix fort le coût de la libération de l’occupation allemande.
Entre le 11 et le 15 juin 1944, les quatre vagues de bombardements alliés laissent ce village, où vivaient environ 1700 personnes avant le début de la Seconde Guerre mondiale, en ruines.
La commune est rasée presque intégralement, et 165 de ses habitants périssent dans les bombardements. Elle sera finalement libérée le 5 août.
Une Reconstruction engagée dès 1947
Vient alors le temps de la Reconstruction. Un ministère du gouvernement provisoire est dédié à cette tâche dès fin 1944, notamment pour établir dans un premier temps des cités provisoires pour les sinistrés, puis concevoir le plan des nouvelles villes.
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Une dernière tâche grandement accélérée dans le cas d’Aunay, grâce à l’action de ses élus, en particulier le maire de l’époque, Louis Lacaine, et son adjoint, Paul Legrand.
Grâce à cela, un emprunt garanti par l’État est obtenu en 1947 afin de financer le projet… Dont la première pierre est posée dès le 23 novembre de cette même année, rue du 12 juin 1944.
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De nombreux architectes et artistes sont amenés à collaborer sur cette tâche colossale, tout en respectant la volonté de l’édile de donner une image moderne à cette nouvelle version de la ville. Parmi les bâtiments les plus notables : l’église Saint-Samson, l’école élémentaire, ou encore l’hôtel de ville…
Aunay-sur-Odon, image du bonheur
Ces contraintes n’empêchent aucunement la suite d’être tout aussi fulgurante que les débuts : trois ans plus tard, en 1950, Aunay-sur-Odon devient la première ville reconstruite de France après la Seconde Guerre mondiale.
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De quoi être affublée du titre « d’image du bonheur » par la presse de l’époque. Laquelle n’hésite d’ailleurs pas à continuer de mettre en avant cette « performance », si importante pour le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme.
Ce ne seront pas les seuls : des reporters américains viendront ensuite à leur tour sur place photographier et documenter cette renaissance express.
Des clichés en noir et blanc saisissants, qui viendront bien plus tard étoffer l’exposition de la commune dans le cadre de sa demande de labellisation Patrimoine de la Reconstruction en Normandie – finalement obtenue en 2022 -, continuent d’en témoigner.
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